Le champignon de Béziers et l’association Champ P.I.
Le chamPIgnon
C’est un groupe d’élaboration, fermé après la première réunion de l’année.
Lieu de partage de nos pratiques, c’est au chamPIgnon que nous travaillons sur nos classes respectives ou sur nos fonctions, car nous sommes tous sur un terrain (celui de la classe ou un autre).
Lieu d’élaboration
En partageant nos pratiques, il s’agit, comme le disait C. Freinet de « ne pas rester seuls », mais aussi selon les termes de F. Oury, de « soulever le capot » de nos classes coopératives, pour interroger ce qui s’y passe, comment ça se passe, ce qui s’y tisse. La pratique sur le terrain quotidien de la classe se révèle complexe et parfois difficile. Sur ce terrain où se construisent les apprentissages, émergent aussi des sujets.
Le chamPIgnon est donc le lieu d’élaboration d’une praxis, c’est-à-dire d’un va et vient permanent entre le terrain et une tentative de parole. Il est ce lieu où s’exerce un « tenir compte » de l’autre, où l’on interroge les phénomènes de transfert, d’identifications, à l’œuvre dans nos classes comme dans tout groupe humain. Il est ce lieu où l’on tente de faire un travail d’écoute en lien avec l’écoute dans la classe. S’entrainer à écouter pour entendre ce qui se dit, pour entendre dire, pour s’entendre dire. Comme en classe, on y accueille le sujet.
Lieu de formation et de transmission
Certains d’entre nous ont souhaité s’exercer à la responsabilité dans les groupes démarrage.
C’est ainsi qu’au sein du groupe chamPIgnon, au fil des années, ont été mis en place, réfléchis, et modifiés les groupes chamPIdés.
D’autres formes de travail ont vu le jour comme les week-ends d’écriture, les soirées « zooms », l’élaboration de monographies publiées (dans le Mémento et Essais de Pédagogie Institutionnelle), jusqu’à la création de l’association du Champ P.I.
Les chamPIdés
De 1991 à 2014, deux groupes démarrage ont fonctionné parallèlement au chamPIgnon : le chamPIdé1 et le chamPIdé 2.
Le chamPIdé1
Groupe ouvert, le chamPIdé 1 accueillait des personnes souhaitant démarrer en P.I. Un lieu où l’on venait chercher des outils pour mettre en place une classe TFPI. Il était question de techniques, d’institutions, on y découvrait les différents aspects de la production dans une classe TFPI (la correspondance scolaire, le texte libre, le journal scolaire, les enquêtes-albums, les recherches mathématiques …).
Le chamPIdé2
Questionner les évidences, les représentations, les images, ce que l’on ne comprend pas, ce que l’on croyait savoir ou prenait pour un savoir … Groupe fermé après la première réunion de l’année, il accueillait des personnes ayant mis en place la classe TFPI, souhaitant s’interroger, comprendre comment la « machine classe » fait sens. Il s’agissait de tenter de questionner les évidences, les représentations, les images, ce que l’on comprend, ce que l’on ne comprend pas, ce que l’on croyait savoir , ne pas savoir….
Depuis 2014, d’autres groupes de travail ont vu le jour…
Ce groupe chamPIgnon a continué à se réunir régulièrement à Béziers. Nous avons été obligés de réfléchir à une nouvelle organisation pour les deux groupes chamPIdé et de proposer d’autres formes de travail qui soient au plus près des besoins de chacun.
Le chamPIgnon de Carcassonne s’est donc mis en place en septembre 2014. Ce groupe réunit des enseignants qui démarrent en TFPI ou qui ont déjà une expérience plus ou moins importante, comme en classe où des ceintures de niveaux différents peuvent travailler sur le même tatami. Menant un travail d’élaboration à partir des témoignages de leurs pratiques en lien avec un travail d’amorce d’écriture, ce groupe qui accueille de nouveaux participants lors de sa première réunion annuelle se réunit six fois dans l’année.
Lorsque le mycélium pédagogique se développe, d’autres ChamPIgnons apparaissent. Un chamPIgnon a été créé à Pézenas et un nouveau groupe a vu le jour à Montpellier.
L’association du Champ P.I.
Elle est le support permettant la diffusion du travail qui se fait au chamPIgnon. Elle programme des journées d’écriture où se travaille l’élaboration à partir de textes sur la classe jusqu’à la mise au point de ces écrits (monographies, dossiers techniques) et leur publication dans nos dossiers ou dans des revues telles que « Echos PI ». Elle organise également des journées-rencontres et des stages de formation pour les enseignants qui travaillent avec les TFPI.